Contexte historique

La guerre de Cent Ans est un conflit, entrecoupé de trêves plus ou moins longues, opposant de 1337 à 1453 la dynastie des Plantagenêts à celle des Valois, et à travers elles le royaume de France et celui d’Angleterre. Au début du 14e siècle, trois axes de tensions favorisent son émergence : la « grande dépression médiévale », théorisée par Guy Bois (crise démographique conjuguée à une stagnation économique du fait de l’alourdissement de la pression fiscale seigneuriale), les constants affrontements entre Plantagenêts et Capétiens pour la souveraineté et le contrôle des fiefs de Guyenne et, enfin, le conflit dynastique pour la couronne de France qui naît en 1328 à la mort de Charles IV, dernier fils de Philippe IV.

La guerre connaît plusieurs phases. L’Angleterre remporte d’abord de nombreuses victoires, avant que la France ne reprenne l’ascendant à partir de 1364 ; en 1378, les Anglais ne contrôlent ainsi plus que quelques villes sur le continent. À compter de 1380, l’affaiblissement du pouvoir royal, conjugué à un contexte économique difficile, conduit à une période de guerre civile dans les deux pays, situation dont le royaume d’Angleterre est le premier à sortir. Henri V d’Angleterre profite alors de la folie du roi Charles VI de France et de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons pour relancer le conflit. Fort de son alliance avec les Bourguignons, il obtient la couronne de France pour son fils Henri VI avec le traité de Troyes en 1420. Cependant, le sentiment national naissant et la modification des circuits économiques rendent difficile le maintien des Anglais en France. En 1429, en renforçant la légitimité de Charles VII, l’action de Jeanne d’Arc est décisive. Six ans plus tard, celui-ci conclut la paix d’Arras avec le duc de bourgogne ; les Anglais sont dès lors inexorablement repoussés. En conséquence, ceux ci ne contrôlent plus en 1453 que Calais sur le continent, la paix étant signée en 1475 (traité de Picquigny).

Sur le plan démographique, les batailles ont fait peu de morts en dehors de la noblesse, mais les pillages ont eu des conséquences néfastes sur les populations civiles. Du point de vue militaire, cette guerre marque une rupture, avec le déclin de la cavalerie au profit de l’infanterie, et l’apparition de l’artillerie. Elle a également des conséquences économiques, l’augmentation des prix favorisant le commerce à longue distance, et religieuses, avec le Grand Schisme d’Occident qui oppose les papes de Rome et d’Avignon. Elle aboutit à une affirmation du sentiment national, la rivalité franco-anglaise n’étant plus dorénavant seulement issue d’un conflit dynastique. De la même manière, la mutation du duché de Bourgogne en principauté indépendante génère un conflit de deux siècles avec les Habsbourg.

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L’ORDRE DE LA TOISON D’OR

Cet ordre était destiné à rapprocher la noblesse des États bourguignons à Philippe le Bon et à permettre au duc d’honorer ses proches. En 1432, Philippe le Bon fixe le siège de l’ordre dans la Sainte-Chapelle située dans son hôtel de Dijon, capitale du duché de Bourgogne.

Une figurine

Philippe de TERNANT, chevalier de la toison d’or

Figurine réalisée par Maurice FREISS

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LE SIEGE DE DURAVEL

 

La rupture du traité de Brétigny-Calais par le roi de France Charles V, fin janvier 1369, avait relancé les hostilités franco-anglaises. Les capitaines des « routiers » avaient repris les chevauchées dans le Quercy réfractaire à la domination anglaise.

Duravel qui avait la réputation d’être une bourgade mal défendue, était devenu un objectif stratégique pour les anglais à l’entrée de la vallée du Lot, pouvant servir de base arrière pour envahir et soumettre les places fortes jusqu’à Cahors. Le roi Édouard III d’Angleterre avait décidé d’envoyer les troupes basées à Agen, début mars 1369. Celles-ci, composées de 500 hommes d’armes, 500 archers et 500 fantassins, étaient commandées par Robert Knolles auquel s’était rallié le redoutable Bertrucat d’Albret à la tête de sa compagnie de 300 hommes.

Début mars 1369, 2000 hommes font mouvement en direction de « Durviel ». Après avoir franchi un gué sur le Lot, ils se déploient autour de la cité pour l’assiéger. Des charpentiers érigent des tours d’assauts et les barbacanes subissent les premières attaques. Les jours passent sous de violentes pluies qui aggravent la situation. Les armes se couvrent de rouille, les hommes et les chevaux manquent de ravitaillement. Les escarmouches répétées n’atteignent pas les assiégés à l’abri des solides remparts. La garnison venue de Cahors, sous le commandement des chefs de compagnies restés fidèles au roi de France, Petit Meschin, Amanieu d’Ortigue, Perrot de Savoie, Jacques de Bray et Ernaudon de Pans, renforcée par les habitants, repousse les assiégeants qui piétinent devant les murailles ».

Un buste

Buste du routier  « Amanieu d’Ortigue » d’après une photographie d’époque 🙄

réalisé par Jean-Marc ALONSO

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Homme à pied du XIVe siècle

Un buste

Buste réalisé par Jean-Marc ALONSO

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