LA CAMPAGNE DE NORVÈGE (9 avril-7 juin 1940)

La Norvège a une importance stratégique majeure pour les nazis. Il leur faut sécuriser leurs importations de fer dont la moitié provient de Suède et qui transitent par le port norvégien de Narvik. Par ailleurs, l’occupation de la côte norvégienne leur permet de contrôler la Mer du Nord ainsi que l’Atlantique-nord. L’Allemagne envahit donc le Danemark et la Norvège le 9 avril 1940.Si le Danemark est occupé en quelques heures, presque sans combats, les troupes norvégiennes bien que refoulées vers le nord, opposent une résistance énergique. Les Alliés décident une opération combinée franco-britannique pour chasser les troupes allemandes du nord de la Norvège et « couper la route du fer ». Ils disposent pour ce faire de troupes initialement rassemblées pour aller soutenir les Finlandais alors en guerre contre les Soviétiques. Du côté français il s’agit essentiellement d’une brigade de haute montagne (BHM) composée des 5e et 27e brigades de chasseurs alpins, de compagnies de skieurs et d’une compagnie antichars. Cette unité est renforcée de la brigade polonaise Poldale, de la 13e demi-brigade de marche de la Légion étrangère, de la 342e compagnie de chars de combat, d’un groupe d’artillerie, de DCA et d’un groupe sanitaire. Elle est  sous le commandement du général Béthouart. La capitulation de la Finlande le 13 mars 1940 et l’invasion allemande modifient les plans des Alliés. Une intervention préventive en Norvège avait alors été envisagée mais les Alliés furent pris de court par l’opération allemande.  Il s’agira maintenant de soutenir les troupes norvégiennes et de chasser les Allemands du nord du pays.

La campagne de Norvège commence par une vigoureuse action de la Royal Navy qui, en deux batailles navales, élimine la Kriegsmarine des eaux arctiques et empêche tout ravitaillement ultérieur par mer des troupes allemandes.  Par contre la Luftwaffe, opérant à partir de l’Allemagne du Nord et du Danemark occupé, a la maîtrise de l’air, totale pendant la plus grande partie de la campagne. Un premier débarquement le 19 avril, à Namsos, plus au sud, est un échec. Les troupes britanniques se font bousculer et doivent (ainsi que la 5e brigade de chasseurs alpins) regagner leurs navires. Le contre-torpilleur « Bison » est coulé par la Luftwaffe au cours de ce rembarquement. Suite à cet échec le gouvernement britannique tombe. Churchill remplace Chamberlain et le timoré major-général Mackesy cède le commandement du corps expéditionnaire au major- général Auchinleck. Alors qu’un arrêt des opérations est fortement envisagé par les Britanniques qui craignent un deuxième Gallipolli,  il faut toute l’énergie du général Béthouart, commandant en chef des troupes françaises, pour convaincre Auchinleck de la possibilité d’occuper Narvik par trois débarquements successifs, d’abord de part et d’autre du fjord qui mène au port, puis sur Narvik même. Les chasseurs alpins auront pour mission de contrôler, à partir de Bjervik, les crêtes et les cols au de part et d’autre du fjord tout en repoussant les Allemands vers l’est. Ils le feront en liaison avec les bataillons norvégiens au nord et le bataillon polonais au sud. C’est à la Légion que reviendra l’action principale sur la ville, action menée brillamment et terminée le 13 mai.                                                                                                                                                                                                      
Mais victoire sans lendemain car malheureusement la situation en France devient tellement dramatique que le rappel de toutes les troupes disponibles est jugé indispensable et urgent. Le rembarquement, ordonné le 2 juin, s’effectua sans réaction allemande. Les éléments de couverture, fournis par le 14e BCA, réembarquèrent au soir du 6 juin. Le matériel  laissé sur place et un maximum d’infrastructures portuaires et ferroviaires furent détruits. 350 soldats français perdirent la vie au cours de ces combats. Les Allemands réoccupèrent Narvik dès le 13 juin ; les restes de l’armée norvégienne capitulèrent le 10 juin, après 2 mois de combat.

Un diorama 

Le 14 mai 1940, sous la protection d’un fusil mitrailleur Chatellerault MAC24/29, des chasseurs alpins du 14e bataillon de chasseurs alpins, descendent de la côte 333 au nord de Bjervik. Ils vont faire leur jonction sur la route de Gretangen avec les légionnaires de la 13e demi-brigade de Légion étrangère qui viennent de chasser les Allemands de la ville de Narvik.

Diorama réalisé par Marc GERSON  au 1/72

 

Pour en savoir plus 

 

 

LA CAMPAGNE DE FRANCE (10 mai – 25 juin 1940)

Contexte historique

 

 

 

LA BATAILLE DE HANUT

La bataille de Hannut se déroule en Belgique, sur une ligne nord-sud de part et d’autre de la commune de Hannut ; elle oppose du 12 au  le corps de cavalerie français commandé par le général Prioux au 16e corps blindé allemand du général Hoepner. Il s’agit de la bataille de chars (contre chars) la plus importante à cette date. Le combat peut être vu comme une victoire française1 ou allemande. En effet, pour Robert Frank, le bilan de cette bataille est ambigu. Il s’agit d’une victoire technique et tactique pour la France. Sur le plan technique, la bataille a montré une supériorité des chars français, notamment des Somua que les obus allemands ne réussissent pas à percer. Sur le plan tactique, elle a retardé l’avancée allemande et permis à la 1re armée française de s’installer sur ce qu’elle pensait être alors le front principal. Cependant, d’un point de vue intellectuel et stratégique, il s’agissait d’une défaite, le haut commandement français ayant été leurré par l’appât constitué par le corps blindé du général Hoepner. Cela attirait les meilleures unités françaises et les empêchaiet ainsi d’intervenir à Sedan, où se déroulait l’opération décisive. Au total 50 (plus 200 endommagés) à 164 chars allemands sont détruits contre 105 à 170 français.

Sur le plan tactique les soldats français ont été largement à la hauteur de leurs adversaires et pour une fois le commandement a été efficace et réactif. L’absence de couverture aérienne l’a toutefois empêché d’avoir une vision en profondeur de la situation et de ce fait plusieurs opportunités  ont été manquées. La coopération indispensable entre dragons et cuirassiers a été bonne mais aurait gagnée à être structurelle et non factuelle. Les chars Hotchkiss se sont révélés totalement surclassés par les Panzer II, III et IV. Les SOMUA ont pu faire jeu égal grâce à leur blindage et à leur canon de 47mm. Leur mobilité et leurs moyens de transmission étaient néanmoins très inférieurs à ceux des chars adverses. De plus leur conception même de char d’accompagnement d’infanterie laissait beaucoup trop de tâches au chef de char, seul dans sa tourelle.

Un diorama 

Combat de Marilles
Dans la soirée du 12 mai , à Marilles, une contre-attaque du 1e escadron du 1e régiment de cuirassiers (pelotons des lieutenant Finat-Duclos et sous-lieutenant Spangenberger) dégage le 2e bataillon du 11e régiment  de dragons portés et permet son repli. Les chars allemands sont arrêtés mais la plupart des  Somua sont détruits dans cet affrontement.

 

Diorama réalisé par Marc GERSON  au 1/72

 

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