Contexte historique 

 

 

Le camp « nationaliste »

La livraison d’armes allemandes et italiennes permit une nette amélioration de l’équipement de l’armée nationaliste. Les avions allemands et italiens se révélèrent utiles lors des premiers jours du conflit, en permettant à une partie des troupes franquistes de franchir le détroit de Gibraltar et de consolider les positions rebelles en Andalousie. Une fois la maîtrise du ciel acquise sur le détroit de Gibraltar, le gros des troupes nationales put entreprendre la traversée par voie maritime. Quasiment dès le premier jour, le camp insurgé reçut de la part de l’Allemagne nazie et de l’Italie fasciste des armements de tout type ainsi que des aéronefs, auxquels vinrent bientôt s’ajouter des unités militaires complètes — à savoir la Légion Condor allemande et le CTV italien —, en un flux continu qui ne devait jamais tarir au cours de la guerre. En outre, des firmes étrangères telles que Ford et Texaco fourniront également, à crédit, camions et carburant en quantités importantes.

 

MESSERCHMITT 109 B

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Diorama réalisé par Vincent MOYET (mach-shop.com)

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JUNKERS 87 A1 « Stuka »

L’intervention de l’Allemagne dans la guerre civile espagnole allait permettre d’évaluer l’avion, avec les autres appareils de la Légion Condor, dans un contexte opérationnel réel. Le chef de la légion, le colonel von Richthofen, qui s’était opposé quelques années plus tôt à la réalisation du Stuka, fut si impressionné par sa précision qu’il alla jusqu’à réclamer davantage d’appareils. 

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En , trois Ju 87 version A-1 arrivèrent en Espagne. Ces avions soutinrent les forces nationalistes et effectuèrent des missions contre des ponts, un tunnel, des bâtiments fortifiés, des voies ferroviaires et des nœuds routiers jusqu’à leur retour en Allemagne en 

Maquette  réalisée par Philippe MARTIN

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BREDA BA-65 

Le Ba.65 était un appareil réalisé sur le concept d’avant guerre d’avion polyvalent pouvant effectuer des missions de chasseur-bombardier, de reconnaissance, d’appui-feu et de bombardement léger. Il fit son vol initial en septembre 1935 et fut employé pour la première fois par les Italiens en Espagne dans la Aviazione Legionaria. Mais cet appareil fut un échec complet pour l’armée de l’air italienne, même si ses capacités d’avion d’attaque étaient respectables.

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D’aspect assez grossier, le Ba.65 s’avéra très vulnérable face aux chasseurs modernes car il était trop lent et trop peu manoeuvrable pour les éviter.

Maquette  réalisée par Philippe MARTIN

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IMAM Ro-37 bis

Le Ro.37 servit également dans la guerre civile espagnole, avec les dix premiers livrés (en retard) en 1936. 26 autres (éventuellement 58) allèrent sur ce théâtre et ont été utilisés pour de nombreuses missions. Ils ont été utilisés comme avions d’assaut, même s’ils n’étaient pas blindés. Les résultats ont été satisfaisants et certains ont même été convertis en monoplaces pour une utilisation en tant que chasseur-bombardier. Les versions biplaces ont été utilisées comme chasseurs lourds, assurant la protection des bombardiers Savoia-Marchetti SM.81 contre les chasseurs républicains Polikarpov I-15.

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Maquette  réalisée par Philippe MARTIN

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Le camp « républicain »

 

Quant à l’aide étrangère apportée à la République, la France et la Grande-Bretagne ayant décidé de ne pas se porter à son secours, mais de conclure le pacte à l’origine du Comité de non-intervention (dont l’interdiction de fourniture d’armes à l’un quelconque des camps en conflit ne fut respecté ni par l’Allemagne ni par l’Italie, bien que tous deux également signataires du pacte), le gouvernement républicain en fut réduit à acquérir du matériel de guerre là il le put et eut souvent recours à des trafiquants d’armes, lesquels lui vendaient parfois du matériel périmé ou en mauvais état à des prix astronomiques. Cette circonstance rendit la République tributaire des fournitures apportées par l’Union soviétique, après que Staline eut surmonté ses doutes à propos de l’aide aux républicains espagnols ; cependant, les équipements militaires (armes automatiques, chars d’assaut et avions), accompagnés d’instructeurs et de conseillers militaires soviétiques, ainsi que les Brigades internationales recrutées par le Komintern, ne se mirent pas à arriver en Espagne avant le mois d’ et leurs arrivages successifs furent interrompus à plusieurs reprises au gré de la conjoncture internationale européenne (celle-ci déterminant p. ex. que le gouvernement français décide d’ouvrir ou de fermer la frontière) et dans les limites du blocus de plus en plus strict imposé aux ports républicains par la marine insurgée. En plus des conseillers militaires, essentiellement utilisés pour faire fonctionner les avions et les chars, Moscou envoya aussi des commissaires politiques du Komintern, dont l’action eut toutefois un effet délétère sur le potentiel militaire des républicains puisqu’ils s’appliquaient à réprimer les forces communistes dissidentes, tels que les trotskistes et les militants du POUM.

 

POLIKARPOV I.15

Conçu en 1933, l’I-15 se caractérise par son aile supérieure en M aplati, disposition destiné à augmenter la visibilité du pilote vers l’avant et qui est à l’origine de son surnom  » Tchaïka »(mouette). Robuste maniable et facile à piloter et à entretenir, il était très apprécié de ses pilotes.
Il connut le baptême du feu pendant la guerre d’ Espagne, contre les Heinkel 51A et les Fiat CR 32 des nationalistes espagnols, qu’il surclassa régulièrement et devint le principal chasseur des forces républicaines espagnoles.  

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Maquette ICM au 1/72 réalisée par Marc GERSON

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POLIKARPOV I.16

276 exemplaires du Polikarpov I-16 équipèrent l’aviation républicaine. L’avion y était surnommé « Mosca » (mouche), les nationalistes l’appelaient Rata (rat). Grâce à ses performances et sa puissance de feu, il y fut craint par ses adversaires, et n’y fut réellement dominé que par le Messerschmitt Bf 109. Il était capable d’effectuer de véritables prouesses dignes de spectacles aériens, mais pouvait facilement devenir incontrôlable.

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Diorama réalisé par Vincent MOYET (mach-shop.com)

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