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Les avions de la guerre d’indochine

Contexte historique

 

AVIONS D’ORIGINE FRANCAISE

 

LOIRE 130

En novembre 1946, à l’escadrille 53S à Hourtin il y avait encore quelques uns de ces curieux hydravions. Ce monoplan à aille haute était motorisé avec un moteur Hispano Suiza 12 cylindres en V de 690 CV, refroidissement par eau. Il était embarqué sur les cuirassés et croiseurs et servait d’avion de reconnaissance et de réglage de tir. Il pouvait atteindre l’altitude de 6000m et avait un rayon d’action de plus de 1000 Kms. Armé de deux mitrailleuses, il pouvait emporter deux bombes ou deux torpilles. Il était lancé par catapulte montée sur tourelle de canon et était récupéré sur un tapis spécial tiré derrière le croiseur ou le cuirassé puis hissé à bord avec une grue. A partir de novembre 1942, les catapultes ayant été démontées des bâtiments français, tous les Loire 130 furent débarqués.

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Les derniers hydravions partirent en Indochine en 1947, au sein de l’escadrille 8S et volèrent jusqu’à la fin de l’année 1949, moment où ils furent envoyés à la ferraille.

Maquette réalisée par Jean-Baptiste BORGHETTI

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AVIONS D’ORIGINE JAPONAISE

 

AICHI E13A1 « Jake »

Quatre exemplaires abandonnés par les Japonais furent récupérés par les forces françaises en Indochine et utilisés par l’escadrille 8S de l’aviation navale jusque fin 

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Maquette réalisée par Philippe FOULON

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MITSUBISHI Ki-21 IIb « Sally »

Le Mitsubishi Ki-21  était un bombardier japonais des années 1930, qui fut utilisé de manière intensive pendant la Seconde Guerre mondiale. Moins célèbre que d’autres bombardiers japonais, il fut cependant la bonne-à-tout-faire de l’armée de terre japonaise pendant toute la durée du conflit. 

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Il est utilisé en 1947 comme avion de transport au GT1/34

Maquette réalisée par Philippe FOULON

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NAKAJIMA Ki-43 « Oscar »

Les Groupes de Chasse 1/7 « Provence » et 2/7 « Nice » furent spécialement activés pour les recevoir et les mettre en œuvre en novembre 1945.

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Maquette réalisée par Philippe FOULON

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NAKAJIMA A6M2-N « Rufe »

Le Nakajima A6M2-N est un hydravion de chasse dérivé du chasseur Mitsubishi A6M2 Zéro modèle 11.

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Le dernier Rufe en service fut récupéré par les forces françaises en Indochine après la Seconde Guerre mondiale. En 1945, les Français de l’escadrille 8S basée à Cát Lái, sur un bras de la rivière de Saïgon, utilisèrent avec succès plusieurs hydravions dont 10 Aichi E13A1 « Jake » capturés aux Japonais. Un unique Rufe fut également essayé, mais ce fut un échec : remis en état de vol, l’hydravion décolle le  pour un test de consommation de carburant, piloté par l’enseigne de vaisseau Raymond Hostalier, 26 ans. Après plusieurs passages au-dessus du Jules Verne qui remonte lentement le fleuve, l’hydravion percute l’eau. Le pilote est tué sur le coup. L’état de l’appareil, flotteurs et voilure arrachées, ne permet pas de déterminer les causes de l’accident.

Maquette réalisée par Philippe FOULON

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TACHIKAWA Ki-54 « Hickory »

Le Tachikawa Ki-54 fait partie de ces appareils essentiels au bon fonctionnement d’une force aérienne mais demeurant totalement méconnus faute d’avoir été engagés en première ligne, d’avoir accompli des exploits militaires ou d’avoir été produits par un constructeur reconnu. En tant que tel, cet appareil ne répondait à aucun de ces critères. Il eut pourtant un rôle non négligeable durant la Seconde Guerre Mondiale et même un peu au-delà.

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L’Armée de l’Air utilisa une demi-douzaine  d’appareils de ce type en Indochine au sein de la SAL 99 (Section Aérienne de Liaison 99) entre 1945 et 1947.

Maquette réalisée par Jean-Marc POINCIN

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AVIONS D’ORIGINE ANGLAISE

 

DH 98FB Mk VI « Mosquito »

le GC 1/3 « Corse » a participé à la guerre d’Indochine avec cet avion du  au . Sa structure en bois supportait mal le climat.

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Maquette réalisée par Philippe FOULON

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 SUPERMARINE SPITFIRE Mk IX

Appareil du GC 1/4 « Dauphiné » en 1948. Les « spits », en bois, sont trop fragiles compte tenu des conditions climatiques, ils ont fait la jonction en attendant le matériel américain.

Un Diorama

Diorama au 1/48 réalisé par Jean-Pierre SERRA

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SEAFIRE Mk III

La navalisation du Spitfire n’est pas très compliquée, et porte sur le renforcement du train d’atterrissage, l’adoption d’un système RATO (Rocket Assisted Take-Off) de décollage, et l’installation d’une crosse d’appontage sous le fuselage. Juste à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la Grande Bretagne céda à la France les porte-avions H.M.S. Biter (futur Dixmude) et Colossus (futur Arromanches). Pour les équiper, l’Aéronavale commande d’abord 50 Seafire Mk.III, dont 48 sont livrés en février 1946, puis un second lot de 65 Mk.III qui avaient été déclarés obsolète et dont 35 étaient destinés à être ferraillés.

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Le premier appontage sur l’Arromanches à lieu en novembre 1946. En 1947, la flottille aligne 24 appareils, qui embarquent pour l’Indochine fin 1948. La flottille 12.F, ancienne AC2 est recréée à Hyères le 1er août 1948 sous les ordres du LV Sanguinetti, et aligne 18 Seafire Mk.III. Ce chiffre tombe à 16 avions le 20 décembre 1948 , et début 1949 la 12.F ne compte que 11 Seafire Mk.III. En effet le mauvais état des avions et le manque de pièces de rechange a des conséquences catastrophiques : en 1948 les 2 flottilles enregistrent 32 accidents.

Maquette réalisée par Jean-Baptiste BORGHETTI

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SEAFIRE Mk 15

En juin 1949 les Mk.III sont interdits d’appontage par une Commission d’Enquête et opèrent à partir de leur base terrestre de Hyères. Pour combler ces pertes, et pour pouvoir participer aux exercices « Verity » de l’OTAN fin 1949, l’Aéronautique Navale commande 15 Seafire Mk.XV, qui sont livrés les 17, 24 et 28 juin 1949. Ils équipent les 1.F et 12.F qui alignent alors chacune 6 Mk.XV et 6 Mk.III pour l’entraînement. Mais les Mk.XV sont à leur tour interdits d’appontage le 13 mars 1950. Le dernier Mk.XV est rayé en 1951. Les premiers F6-F Hellcat arrivent en août 1950. L’Aéronautique Navale aura reçu en tout 179 Mk.III et 15 Mk.XV et en aura équipé les flottilles 1.F, 12.F et escadrilles 10.S, 11.S, 54.S ; ainsi que l’Ecole de Rochefort.

Une maquette

Maquette au 1/48 special hobby,  réalisée par Georges BENAÏS

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SUPERMARINE SEA OTTER

Le Supermarine Sea Otter (« loutre de mer ») est un amphibie britannique. Il s’agit du dernier amphibie biplan conçu et réalisé par Supermarine, remplacant le  Walrus.

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En 1947, l’escadrille 8S créée en Indochine perçoit des Sea-Otter, qui seront condamnés en 1952. En 1950, l’administration des Douanes et régies d’Indochine, décida de contribuer à la répression du trafic d’armes, et accepta de financer l’achat de 6 hydravions Sea Otter MK1. Ces appareils seront affectés à l’escadrille 9S.

Maquette réalisée par Jean-Baptiste BORGHETTI

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AVIONS D’ORIGINE AMERICAINE

 

CHANCE VOUGHT FAU-1 « Corsair »

Les États-Unis renforcent considérablement les forces aériennes et comblent largement les pertes du printemps 1954. Un nouveau groupe de bombardement, le GB I/91, est créé pour l’Armée de l’Air avec des B26 ainsi que deux nouvelles flottilles pour l’Aéronavale : la 24F avec des Privateers et la 14F avec des Vought F4U-7 « Corsair ». à 1955, la flottille 8F renommée 28F, ainsi que la 24F créée en 1954. Ces appareils jouent un rôle important lors de la bataille de Na San et de la bataille de Điện Biên Phủ.

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Six appareils ont participé aux terribles combats du camp retranché, au-dessus de la cuvette de Diên Biên Phu. Les Grumman Bearcat F8F et Hellcat F6F, le Curtiss Helldiver SB2C et le Chance Vought F4U Corsair ont fourni, comme chasseurs bombardiers, un appui aérien important aux troupes encerclées, tout comme l’ont fait les deux bombardiers, le Douglas Invader B-26 et le lourd quadrimoteur Consolidated Privateer PB4Y.

Maquette réalisée par Jean-Baptiste BORGHETTI

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CONSOLITED PB4Y « Privateer »

Durant la guerre d’Indochine, il équipe deux unités de l’Aéronavale française de 1950 à 1955, la flottille 8F renommée 28F, ainsi que la 24F créée en 1954. Ces appareils jouent un rôle important lors de la bataille de Na San et de la bataille de Điện Biên Phủ.

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Maquette réalisée par Philippe FOULON

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CONSOLITED PBY-5A « Catalina »

Le 11 septembre 1945 est créé l’organisme « Forces Navales d’Extrême Orient » qui entraînera la réorganisation de l’aéronautique navale. Peu après, le Service Central de l’Aéronautique Navale ordonne l’envoi sur Saïgon Tan Son Nhut de la 8FE armée dans un premier temps à 4 Catalina disposant chacun de 1000 heures de potentiel, et de la base mobile pour assurer leur soutien. Les PBY-5A les moins usés par l’activité de guerre entreront en révision générale à Cuers avant de rallier l’Indochine, afin de doter la flottille de 8 à 9 appareils et de 8 équipages. Les actions nécessaires sont vite entreprises et les 4 premiers appareils choisis entrent immédiatement en visite à Agadir.

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Utilisés tantôt comme terrestres, tantôt comme amphibies, les Catalina de la 8F rendent d’inappréciables services. Ils sont employés à tout: reconnaissance, liaisons, interventions armées, évacuations sanitaires, etc. En février 1946, ils participent au débarquement du Tonkin.
Jusqu’à l’entrée en ligne des 5 Spitfire de l’Armée de l’Air, les Catalina de la 8F sont les seuls avions de guerre capables d’une intervention armée. Même une fois les Spitfire engagés les Catalina sont encore, en raison de leur grande autonomie, les seuls avions susceptibles d’intervenir sur les zones dissidentes éloignées: plateaux Moïs, Sud Annam et Haut Laos.

Maquette réalisée par Jean-Baptiste BORGHETTI

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CURTISS SB2C « Helldiver »

L’aéronautique navale française reçoit 110 SB2C-5 entre 1949 et 1954. Opérant à partir du porte-avions « Arromanches » avec les flottiles 3F et 9F, cet appareil combattra intensivement avec des résultats excellents car sa charge offensive et sa distance franchissable sont très supérieures à celles des chasseurs Bell P-63 « Kingcobra » alors utilisés. Il participe notamment à la bataille de « Diên Biên Phu » en 1954. Il est retiré du service en 1958.

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Maquette réalisée par Gérard MILO

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DOUGLAS SBD « Dauntless »

Le porte-avions « Dixmude » vient, par deux fois en 1947, livrer des avions pour l’Armée de l’Air. Ses flottilles 3F et 4F, avec ses SBD « Dauntless », participent à de nombreuses missions de mitraillage et de bombardement dans le Tonkin.

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SBD-5 de la 3F à Tan Son Nhut en 1947

Maquette réalisée par Jean-Baptiste BORGHETTI

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DOUGLAS A26B « Invader »

À partir de 1951, sur l’impulsion du général de Lattre, environ 110 appareils sont aussi utilisés au sein des groupes de bombardement et de reconnaissance (GB 1/19 Gascogne, ERP 2/19 Armagnac, GB 1/25 Tunisie et GB 1/91 Bourgogne). Ils opèrent la plupart du temps en soutien des forces au sol, notamment pendant le siège de Diên Biên Phu, durant lequel 7 « Invader » sont détruits par la DCA du Vietminh.

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Maquette réalisée par Gérard MILO

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GRUMMAN « Goose »

 12 appareils sont livrés à l’escadrille 8.S en Indochine le 13 mars 1952. Cette dotation sera ensuite complétée par 5 autres JRF-5. Les JRF-5 remplacent les Sea Otter. Ils opèrent en Extrême-Orient pour effectuer des missions de surveillance fluviale, terrestre puis maritime. Les appareils, modifiés à Cat-Laï, sont également utilisés pour des missions d’appui léger, de ravitaillement de postes isolés et d’EVASAN, notamment pour évacuer les blessés de Diên Bien Phû.

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A la fin de la guerre d’Indochine les appareils de la 8.S transitent avec 8 JRF-5 à bord du porte-avions La Fayette de Saïgon à Alger qu’il rallie en juin 1956. Quatre JRF-5 laissés à la disposition de la section de liaison d’Indochine rallieront l’Algérie par la suite. La 8.S opère en Algérie de juin 1956 à 1959, à partir d’Alger et de Bône.

Maquette réalisée par Philippe FOULON

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GRUMMAN F6F « Hellcat »

L’Aéronavale Française acheta 124 F6F-5 et 15 F6F-5N entre 1950 et 1953. Ils furent affectés aux flottilles 11F (ex-1F), 12F pour le combat. Ces avions firent de nombreuses interventions au dessus de l’Indochine à partir des porte-avions Arromanches, Lafayette, et Bois Belleau. Ils furent ferraillés en 1960.

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L’Armée de l’Air reçoit aussi des F6F-5 au sein des 1/6 Corse, 2/6 Normandie-Niemen et 2/9 Auvergne. Après la fin de la guerre en Extrême-Orient en 1954, les Hellcat regagne la métropole ou l’Afrique du Nord et sont reversés aux escadrilles 54S (école d’appontage), 57S (école de chasse), 59S (école de chasse de nuit) et 3S de servitude.

Maquette réalisée par Jean-Baptiste BORGHETTI

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GRUMMAN F8F « Bearcat »

Le F8F « Bearcat » est un avion puissant avec un moteur qui peut fournir jusqu’à 2800CV au décollage. Il est armé de 4 canons de 20mm et peut emporter 2 bombes de 500kg ou 2 bidons napalm ou encore 4 roquettes de 127mm. Un inconvénient majeur du monstre vient justement de sa puissance qui, liée à un mauvais centrage, occasionne de nombreux « cheval de bois » et autres capotages.

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Appareil du GC 1/22 « Saintonge » en Janvier 1954 en Indochine

Maquette au 1/48 Hobby Boss, réalisée par Georges BENAÏS

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AVIONS D’ORIGINE ALLEMANDE

 

JUNKERS 52 ou AAC1 « Toucan »

Un nombre important de Toucan a servi pendant les premières années de la guerre d’Indochine, notamment au sein des GM III/64 « Tonkin », GT I/64 « Béarn » et GT II/52 « Franche-Comté ».

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Maquette réalisée par Philippe FOULON

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NC 701 « Martinet »

Le Siebel 204 est un avion léger bimoteur allemand de transport de fret et de passagers, qui effectua son premier vol en mai ou  (la date est imprécise), et fut opérationnel en . Sa production fut confiée à des entreprises françaises (SNCAC) et tchécoslovaques (Aero Vodochody). Après 1945 la SNCAC en continua la production sous le nom de NC-701 Martinet.

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Les NC.701 et 702 furent employés par l’Armée de l’Air, tant en métropole que dans les colonies, pour de multiples fonctions : transport, observation, reconnaissance, évacuation sanitaire, entraînement, bombardement et même « gunship » dans sa version « police coloniale » avec des mitrailleuses de 7,5 mm montées aussi bien dans le nez qu’en sabord.

L’utilisation débuta en Indochine et continua naturellement en AFN, ils étaient utilisés à toutes les sauces, principalement pour la liaison, mais aussi parfois pour l’appui-feu.

Maquette réalisée par Jacques GAUDART

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MS 500/502

Le MS 500 est l’appellation française du Fieseler Storch, le célèbre mouchard de l’armée allemande durant la 2e Guerre mondiale. Ses performances à l’atterrissage et au décollage étaient ahurissante: record de décollage sur une distance de 60 m et mieux encore, record d’atterrissage sur une distance de 20 m lors d’une démonstration en Allemagne en 1937. Les allemands ayant fait construire cet excellent appareil par la firme française Morane-saulnier aux atelier de Puteaux, celle-ci continua sa production après guerre sous la dénomination de MS 500 «Criquet» (aussi MS 501 et 502 à moteur Jacob). Propulsé par un très bon moteur Argus de 8 cylindres en V inversé de 240 cv, sa portance à l’air et sa maniabilité en fit l’appareil tout désigné pour la nouvelle Aviation Légère Française.

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C’est évidement en Indochine que l’appareil démontra ses qualités au combat dans les mains des pilotes français. C’est au sein des GAOA (Groupe Aériens d’Observation et d’Artillerie) affectés aux forces terrestres qu’ils donnèrent leur pleine mesure. La reconnaissance aérienne indispensable aux opérations engagées dans une jungle et un terrain ingrat mais aussi comme avion ambulance précieux. De nombreux paras doivent leur vie à ce petit appareil ressemblant quelque peu à une cigogne…

Maquette réalisée par Jean-Baptiste BORGHETTI

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