ALBATROS D.I et D.II
Apparu au moment où étaient créées les Jagdstaffeln, il contribua avec son dérivé D II à redonner à l’Allemagne une supériorité aérienne que les monoplans Fokker avaient perdue au profit des Nieuport 11 Bébé et Airco DH.2. Douze appareils de présérie furent livrés au front en , alors qu’une série de 50 monoplaces était déjà en fabrication. Ces appareils entrèrent en service en novembre, en même temps que le D.II, qui lui fut finalement préféré.
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Albatros D.I, de Dieter Collin, as aux 13 victoires de la Jasta 2.
Albatros D.II, de Joseph Jacobs, as aux 48 victoires de la Jasta 22. Cet appareil avait été construit sous licence par LVG.
Maquettes réalisées par Jérôme SEGRESTAA
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ALBATROS D.III
Mis en service à partir de fin , le D III reste certainement le chasseur le plus réussi construit par Albatros, avec des performances et une maniabilité supérieures à celles du Albatros D.II. Au printemps 1917, toutes les Jasta (Jasta 1, 2, 4, 5, 6, 24, 25, 26, 27, 28, 29) sont équipées de D.II ou D.III et le mois d’avril 1917, particulièrement éprouvant pour l’aviation Alliée, est resté dans les mémoires comme « Avril sanglant».
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Ma
quette réalisée par Philippe FOULON
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ALBATROS D.V
Les premiers D.V furent livrés à la « Luftstreitkräfte » en et arrivèrent au front en juillet suivant, révélant rapidement les mêmes faiblesses de structure que le D.III. Dernier chasseur Albatros à entrer en service durant la Première Guerre mondiale, il n’offrait que des performances marginalement supérieures a celles du D.III, au point que Manfred von Richthofen ait écrit en : « Il est si ridiculement démodé et si ridiculement inférieur aux avions anglais que l’on ne peut rien faire avec cet avion. »
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Diorama réalisé par Vincent MOYET (mach-shop.com)
Diorama réalisé par Vincent MOYET (mach-shop.com)
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DFW T28 « Floh »
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Maquette au 1/72 réalisée par Denis Van Brussels
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Le DFW T.28 « Floh » (puce en Français) est un petit prototype biplan allemand conçu par Hermann Dorner, le concepteur du célèbre Hannover CL.II, chasseur biplace de 1917, et construit par la Deutsche Flugzeug Werke. Conçu en 1915 comme un chasseur à grande vitesse, avec un moteur de 100cv, le Floh atteignit 180 km/h en décembre pour son premier vol, vitesse plus qu’honorable pour l’époque. L’avion souffrait d’une très mauvaise visibilité vers l’avant et d’un manque de stabilité à l’atterrissage à cause de son train d’atterrissage trop étroit. Il s’écrasa pendant son programme d’évaluation, mettant un terme à sa courte carrière.
FOKKER E.III
Le Fokker Eindecker (« une aile ») est peut-être, sans doute même, un des premiers avions de combat à avoir marqué son époque et sérieusement inquiété les alliés. Ce monoplan n’était pas en lui-même réellement révolutionnaire : il dérivait de loin du Morane-Saulnier H, que Fokker avait construit sous licence sous l’appellation M.5K. Ce qui changeait la donne, c’était la présence des mitrailleuses synchronisées avec l’hélice. Malgré le fait que les Eindecker aient été produits en faibles quantités ( 249 exemplaires), ils donnèrent aux Allemands la supériorité aérienne entre juillet 1915 et début 1916, au point d’être considérés comme un fléau.
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appareil capturé et repeint avec des cocardes françaises
Maquette réalisée par Philippe FOULON
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FOKKER E.IV
En , le Fokker E.IV était prêt à succéder au Fokker E.III. Équipé d’un moteur rotatif Oberursel U.III de 160 ch et doté d’une envergure agrandie, il était armé de deux mitrailleuses MG-08/15. Grâce à son moteur plus puissant, l’appareil était nettement plus rapide, mais moins agile que son prédécesseur. Seuls quelques exemplaires du Fokker E.IV (49 en tout), confiés aux pilotes les plus chevronnés, furent mis en service, en raison notamment des problèmes de production et de mise au point du moteur Oberursel à double rang.
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Le Fokker E.IV de Max Immelmann à la FA 62, il remporta trois victoires à son bord mais n’aimait pas ce concept d’avion à double moteur en tandem avec trois mitrailleuses jumelées, trop lourd et pataud à son gout. Il revint à une version à deux mitrailleuses, puis finalement au Fokker E.III sur lequel il trouva la mort.
Maquette réalisée par Jérôme SEGRESTAA
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FOKKER D.II
Appelé à remplacer le chasseur monoplan Fokker E.III, le Fokker D.II se révéla à peine meilleur que le Fokker E.III du fait de l’utilisation du moteur Oberursel U.I de 100 ch. Face à un besoin accru de chasseurs, l’armée allemande commanda tout de même 177 exemplaires du D.II. Quand il entra en service en 1916 en nombre suffisant, celui-ci fut vite dépassé par des appareils alliés comme le Nieuport 11 ou le Nieuport 17, le reléguant comme avion d’entraînement. Il participa aux premières formations d’escadrilles de chasse (Jagdstaffeln) aux côtés d’appareils comme l’Halberstadt D.II. En , cet appareil n’est plus en service, remplacé par le nouveau chasseur Albatros.
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Maquette réalisée par Jérôme SEGRESTAA
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FOKKER D.I
Censés remplacer les Eindecker dépassés en 1916, les premiers biplans de Fokker furent tous des échecs, en raison de leur conception (e.g. gouverne par gauchissement des ailes) et des défauts de construction récurrents chez cet avionneur. Ces appareils de transition furent néanmoins utilisés en première ligne jusqu’à l’apparition des chasseurs Halberstadt et Albatros.
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Le D.I etait un developpement du D.II. Il a aussi volé dans les forces austro-hongroises comme avion d’entrainement à la chasse sous la designation de B.III.
Maquette réalisée par Jérôme SEGRESTAA
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FOKKER D.VI
Cet avion à ailes cantilever, peut être considéré comme un « mini D.VII » en version moteur rotatif. Le manque de puissance de l’Oberursel de 110 cv fit que l’avion, produit à 60 exemplaires, fut cantonné à des taches de défense du territoire.
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Le Fokker D.VI de Kurt Seit, as aux 5 victoires de la Jasta 80b.
Maquette réalisée par Jérôme SEGRESTAA
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FOKKER D.VII
Le Fokker D.VII est considéré comme le meilleur chasseur allemand de cette guerre, avec le Junkers J 9 / D1 déployé en très petit nombre sur le front avant l’armistice. En avril 1918 les premiers D.VII firent leur apparition sur le front de l’ouest, au sein du Jagdgeschwader Nr 1 de Manfred von Richthofen, où ils firent tout de suite leurs preuves : en plus d’une excellente maniabilité, les excellentes performances ascensionnelles du D.VII lui permettaient d’attaquer ses adversaires par le dessous, même à haute altitude. Mais au cours de l’année 1917 les Alliés s’équipèrent de nouveaux appareils plus puissants, ce qui relativisa la suprématie du D.VII (notamment le SPAD S.XIII français, qui avait des performances supérieures).
Le Fokker D.VII fut cependant le seul avion à être mentionné non dans le traité de Versailles, comme le dit la légende, mais à l’article A.IV de l’Armistice de 1918 signée le à Rethondes. Celui-ci imposait que tous les appareils de ce type étaient à remettre aux Alliés, preuve de l’intérêt que ceux-ci lui portaient.
Une maquette
Maquette réalisée par Philippe FOULON
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FOKKER DR1
Le Fokker Dr.I (de l’allemand Dreidecker, ce qui veut dire « trois ailes » ou « triplan ») est un avion de chasse construit par Anthony Fokker et utilisé par l’Allemagne en 1917 et 1918. Le plus connu fut celui du « Baron Rouge » de Manfred von Richthofen. Ses trois ailes superposées permettent une portance adéquate tout en conservant une envergure limitée, ce qui assure à l’appareil une très bonne maniabilité.
Des maquettes
Ce n’est qu’en , après sa période de convalescence, que Manfred Von Richthofen change d’appareil pour passer sur le triplan qui le fait entrer dans la légende, le Fokker Dr.I, avec le surnom de « Baron Rouge ».
Maquette au I/72 réalisée par thierry REYMOND
Maquette au I/32 réalisée par Pierre VIZENTINI
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FOKKER E.V ou D.VIII
Le Fokker E.V ou D.VIII est le premier monoplan à aile parasol, sans le moindre hauban ni renfort . Cette nouveauté a eu pour effet de réduire la trainée de l’avion. Les premiers exemplaires sont livrés aux escadrilles de chasse en juillet 1918, avant d’être interdits de vol par suite d’un défaut de fabrication de l’aile puis réhabilités . Le premier combat eut lieu le 24 octobre 1918.
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maquette au 1/72 réalisée par Denis Van Brussels
Avion cédé aux hollandais début 1919
Maquette réalisée par Philippe FOULON
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JUNKERS D1 ou J9
Le Junkers J 9 fut le premier avion de chasse entièrement métallique au monde. Monoplan monoplace armé de deux mitrailleuses, l’appareil fit son premier vol en , puis désigné par les militaires allemands Junkers D.1 – le « D » de « Doppeldecker » s’appliquait aux chasseurs. Il fut fabriqué à 41 exemplaires avant l’armistice, et donc surtout utilisé en 1919 par les « Freikorps » contre les Polonais et les bolchéviks russes, en association avec les Junkers J 10 / CL.1 d’attaque au sol.
Une maquette
Maquette réalisée par Philippe FOULON
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- Junkers J 9 — Wikipédia
- Junkers J.9 (DI) – Musée de l’Air et de l’Espace
- Junkers D.1 http://fandavion.free.fr
JUNKERS J.I (i pas 1)
Le nom de Junkers J.I provient du rôle qui était attribué à l’avion. En effet, la lettre J désignait dans l’armée allemande un avion biplace, biplan, armé et blindé, dont l’objectif est l’attaque de tranchées. La lettre de désignation est alors suivie d’un chiffre romain indiquant l’ordre d’apparition des différents types d’appareil remplissant ces critères (on trouve aussi par exemple aussi l’Albatros J.I, l’AEG J.I, etc.).
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Maquette réalisée par Philippe FOULON
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PFALZ D.III
La plus grande partie des D.III servirent sur le front oriental. Toutefois quelques-uns furent affectés à des opérations en France. Face aux chasseurs de l’Aéronautique Militaire Française et à ceux du Royal Flying Corps, comme les Nieuport XI ou les Airco DH-2, les D.III firent assez bonne figure. Pourtant en combat tournoyant les D.III ne donnaient pas pleinement la mesure de leurs capacités. C’est la raison pour laquelle fin 1917 la Luftstreikräfte demanda à Pfalz de produire une version plus puissante. C’est ainsi que naquit le D.IIIa disposant d’un moteur de 180 chevaux. A ce moment là, le chasseur allemand commença à surclasser la plupart des chasseurs de première génération de la Triple Entente. Toutefois, l’Allemagne ne disposait pas d’assez de ces chasseurs pour que ceux-ci puisse inverser la situation. Et rapidement les Pfalz D.III et D.IIIa devinrent des cibles aisés pour les chasseurs alliés les plus modernes, comme les SPAD XIII français ou les Camel britanniques.
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Diorama réalisé par Vincent MOYET (mach-shop.com)
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ROLAND D.II et D.IIa
L’armée allemande a préféré son concurrent, l’Albatros D.I. Seuls environ 230 exemplaires du Roland ont été construits. Le D.II et le D.IIa entrèrent en service au début de l’année 1917, mais ne furent pas très populaires auprès des pilotes de chasse allemands, qui se plaignaient du manque de champ visuel et de la lourdeur des commandes.
Rapidement surclassés par les nouveaux chasseurs français et britanniques, la majorité des quelque 300 chasseurs DI et D.II construits furent retirés du front de l’Ouest et transférés sur le front de l’Est, dans les Balkans, notamment en Macédoine, et au Moyen-Orient.
Une maquette
Roland D.IIa de Gerhard Fieseler à la Jasta 25, avec 19 victoires. Ce pilote est le plus grand as Allemand sur le front de Macédoine. La seule différence entre le D.II et le D.IIa est le moteur: Argus As.III de 180 chevaux pour ce dernier en lieu et place du Mercedes D.III de 160 chevaux pour la première version.
Ce pilote fonda la compagnie aéronautique qui porte son nom et qui sera responsable de la fabrication du fameux Fi 156 (Storch).
Maquette réalisée par Jérôme SEGRESTAA
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ROLAND D.III
Successeur du Roland D.II et contemporain du D.IIa, le Roland D.III tentait de gommer le principal défaut de ces derniers, à savoir le manque de visibilité vers l’avant du au pont central reliant l’aile supérieure au fuselage. Malgré bien d’autres modifications, cela ne suffit pas à convaincre les pilotes Allemands et ce chasseur, produit à 150 exemplaires, se vit cantonné à des fronts dits « secondaires » ou à l’entrainement. Six machines furent livrées aux Bulgares en 1918, ainsi que 6 Roland D.IIa.
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Roland D.III d’Ivan Milanov du 1st Aeroplanno Otdelenie. Ce pilote Bulgare est l’un des rares de ses compatriotes à avoir obtenu une victoire (sur quatre en tout et pour tout pour l’armée de l’air de ce pays). De nombreuses zones d’ombre entourent cette victoire, semble t’il obtenue sur un RE8 en Juillet 1918. Ce qui est plus certain c’est qu’il a livré beaucoup d’autres combats infructueux, sans doute à cause des performances limitées du Roland…
Maquette réalisée par Jérôme SEGRESTAA
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ROLAND D.VI
Concurrents malheureux du Fokker D.VII, les dernier nés de la maison Roland furent relégués à des tâches de défense du territoire. Peu de choses différaient extérieurement entre le D.VIa et le DVIb, à part la forme des dérives. L’un était cependant propulsé par un Mercedes D.III de 160 ch et l’autre par un Benz Bz.IIIa de puissance similaire. l’avantage du Benz était qu’il n’équipait pas le Fokker D.VII. Le chasseur Roland ainsi équipé n’était donc pas en concurrence avec ce dernier pour sa motorisation et pu donc entrer en production pour compléter les demandes croissantes d’appareils suffisamment performants pour s’opposer aux alliés.
Deux maquettes
Roland D.VIa d’Emil Koch, as aux 7 victoires de la Jasta 32b
Roland D.VIb d’Emil Schäpe, as aux 18 victoires de la Jasta 33
Maquettes réalisées par Jérôme SEGRESTAA
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Siemens-Schuckert D.III
Après avoir partiellement résolu les problèmes de moteur, la firme Siemens-Schuckert produisit en série 50 D.III, qui furent utilisés sur le front en tant qu’intercepteurs à grande vitesse ascensionnelle. Leur maniabilité souleva immédiatement l’enthousiasme des pilotes, mais les problèmes de surchauffe du moteur étaient récurrents, conduisant à la suppression de la partie inférieure du capotage moteur pour un meilleur refroidissement.
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Diorama réalisé par Vincent MOYET (mach-shop.com)
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