AIRCO DH.2

Premier monoplace de chasse britannique véritablement efficace, il permit au Royal Flying Corps d’endiguer au printemps 1916 le « Péril Fokker ». Début 1915 il devint évident que le RFC avait besoin d’un chasseur monoplace équipé d’une arme tirant dans l’axe pour le Front ouest. Aucun dispositif fiable de synchronisation de tir à travers le disque de l’hélice n’étant disponible en Grande-Bretagne, Geoffrey de Havilland décida de réaliser un appareil dont l’hélice se trouverait derrière le pilote. Il dessina donc un appareil en bois entoilé similaire au DH.1 mais plus petit, monoplace et armé d’une unique mitrailleuse Lewis de 7,7 mm utilisant des chargeurs ronds de 47 cartouches.

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Première unité de chasse équipée uniquement de monoplaces, le No 24 Sqdn du RFC arriva en France en . Supérieur au Fokker E.III, le DH.2 fut très largement utilisé durant la bataille de la Somme, équipant 6 squadrons de chasse (No 11, 18, 24, 29, 32, 47 Sqdns). En  arrivèrent au front les biplans de chasse Halberstadt D.II et Albatros D.I, qui surclassaient nettement le DH.2, pourtant il faudra attendre  pour que les derniers exemplaires disparaissent du front en France, quelques mois de plus avant leur retrait de Macédoine. Fin 1917 le DH.2 était donc relégué aux écoles, où il servit jusque fin 1918.

Maquette réalisée par Philippe FOULON

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RAF FE2.b 

Toujours motorisé avec un Beardmore de 120ch dans un premier temps, les derniers F.E.2b recevront un moteur Beardmore plus puissant de 160ch. L’aérofrein de la version a devant réduire la distance d’atterrissage, se révélant totalement inefficace fut retiré.

Le , l’As allemand Max Immelmann fut tué durant un combat l’opposant à deux F.E.2b du No. 25 Squadron RFC. Les pilotes anglais revendiquèrent leur victoire, mais la version officielle allemande stipule que le Fokker Eindecker d’Immelmann s’écrasa à la suite de la destruction de son hélice par sa propre mitrailleuse, à cause d’un défaut de synchronisation. Dans les deux cas, l’arrivée sur le Front de l’ouest du F.E.2 mit un terme à la domination allemande et au fléau Fokker

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Les variantes F.E.2b et F.E.2d restèrent opérationnelles jusqu’en 1917 tandis que la version F.E.2b continua sa carrière en tant que bombardier nocturne jusqu’en . Durant son pic opérationnel, le F.E.2b équipait au moins 16 squadrons du Royal Flying Corps sur le territoire français et 6 du Home Defense en Angleterre.

Maquette réalisée par Jérome SEGRESTAA

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RAF F.E.8

Le Royal Aircraft Factory F.E.8 est un chasseur monoplace britannique conçu par la Royal Aircraft Factory. Quoique d’une conception élégante et efficace pour un aéronef à hélice propulsive, il est pénalisé par la traînée engendrée par la structure de son empennage de queue et ne peut se mesurer efficacement aux Halberstadt et Albatros de la fin de 1916. Il est souvent confondu avec le DH2.

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FE8 de Kenneth Leask, 41 Squadron.

Maquette réalisée par Jerome SEGRESTAA

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AIRCO DH.5

Dessiné spécifiquement pour remplacer les chasseurs DH.2, totalement dépassés, ce chasseur monoplace adoptait une configuration inhabituelle : C’était un classique biplan en bois entoilé à ailes décalées, mais au lieu d’avoir un plan supérieur déporté vers l’avant et le pilote installé au niveau du bord de fuite, la voilure supérieure était décalée vers l’arrière, le pilote étant assis sous le bord d’attaque. Avec cette innovation Geoffrey de Havilland donnait au pilote un champ de vision ininterrompu vers l’avant et le haut. Mais il devenait difficile de voir derrière soi, ce qui n’est pas moins important en combat aérien. Cet appareil était aussi équipé du système de synchronisation de tir à travers le champ d’hélice Constantinesco, sensiblement plus efficace que les premiers dispositifs utilisés au Royaume-Uni, mais armé d’une seule mitrailleuse de capot Vickers, alors que les Sopwith Camel ou Royal Aircraft Factory S.E.5 sortis pratiquement à la même époque possédaient 2 mitrailleuses.

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Le DH.5 arriva au front en et se révéla immédiatement impopulaire, principalement en raison de son allure non conventionnelle. Cette machine se révéla aussi immédiatement surclassée par les chasseurs allemands en raison de performances insuffisantes au-dessus de 3 000 mIl fut donc relégué aux missions d’attaque au sol, un rôle pour lequel sa robustesse et sa bonne visibilité vers l’avant étaient des atouts. Dès  les DH.5 du No 41 Squadron du RFC accompagnèrent une attaque d’infanterie à Boiry-Notre-Dame. Après retrait de première ligne en , le DH.5 fut utilisé quelques mois pour l’entraînement à la chasse.

Maquette réalisée par Jerome SEGRESTAA

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RAF SE5a

Bien que le S.E.5 n’eut pas la notoriété du Sopwith Camel, cet appareil était malgré tout un des avions les plus importants de la Première Guerre mondiale. Il arriva sur le front en mars 1917, à un moment où les Allemands dominaient le combat aérien. Le S.E.5 était un avion très solide et était de ce fait un chasseur idéal. Il était aussi, avec 222 km/h, un des avions les plus rapides de son époque, au même niveau que le SPAD S.XIII.

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En 1918, 21 escadrilles britanniques et 2 américaines étaient équipées de S.E.5. De nombreux As alliés ont volé sur S.E.5, par exemple Billy Bishop, Raymond Collishaw, Edward Mannock et James McCudden. L’as anglais Albert Ball n’avait initialement pas beaucoup d’estime pour cet appareil, mais il a quand même obtenu 17 de ses 44 victoires aériennes aux commandes d’un S.E.5.

Maquette réalisée par Philippe FOULON

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SOPWITH  « Pup »

Ce petit biplan était un avion de chasse très estimé de ses pilotes comme de ses adversaires, aux lignes élégantes, d’une grande maniabilité et aux performances élevées, malgré la puissance assez faible de son moteur. Il se comporta honorablement face à des appareils allemands plus puissants.

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 Robert Alexander Little, l’as des as Australien aux 47 victoires, lorsqu’il opérait au  N°8 Squadron RNAS.

Maquette AIRFIX au 1/72 réalisée par Jérôme SEGRESTAA

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SOPWITH  F1 « Camel »

Environ 6 000 appareils ont été produits à partir du . Le Sopwith Camel est un des avions de chasse les plus compliqués à piloter ; autant de pilotes de Camel ont été tués dans des accidents que perdus au combat.

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Le Sopwith F.1 Camel de Arthur Roy Brown, as canadien aux 11 victoires au sein du N° 209 Squadron, dont celle sur un certain Manfred von Richthofen, qu’il n’a pas revendiquée mais que la propagande s’est empressée de lui accorder. Largement controversée, la version Historique la plus communément admise de nos jours, est que l’as Allemand, s’étant imprudemment approché trop près des lignes ennemies, fut abattu par un tir venu du sol…

Maquette RODEN au 1/72 réalisée par Jérôme SEGRESTAA

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SOPWITH « Comic »

Au cours du raid nocturne sur Londres dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1917, ils s’opposèrent à vingt-deux Gothas ennemis. Les pilotes du 78e Escadron ont surnommé cet avion inhabituel le « chasseur Comic ». Initialement, l’armement de cet avion se composait d’un seul canon Vickers.
Les 1½ Strutter Comics furent intensivement utilisés par le 78 Sqn jusqu’en février 1918, effectuant des missions d’interception de nuit contre les Gothas et les Giant R-plans. Au début de 1918, la version chasseur de nuit du célèbre Sopwith Camel (qui reçut ironiquement le nom officiel de Sopwith Comic) remplaça le 1½ Strutter Comic et d’autres chasseurs de nuit obsolètes dans de nombreuses unités de défense intérieure.

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Maquette RODEN au 1/72 réalisée par Philippe FOULON

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  • Depuis septembre 1917, l’aviation de bombardement allemande avait révisé son plan de campagne aérienne contre les îles britanniques : après huit raids de jour, les pertes de bombardiers stratégiques importants étaient trop élevées, c’est pourquoi la décision fut prise de mener tous les prochains raids uniquement de nuit. À cette époque, la nouvelle défense intérieure britannique ne disposait pas d’un type dédié de chasseur intercepteur. La majorité des avions servant dans la défense intérieure étaient des chasseurs retirés de la ligne de front – parmi eux quelques chasseurs biplaces Sopwith 1½ Strutter.
    Le capitaine F.W. Honnett a suggéré une modification de l’un des 1½ Strutters en déplaçant le siège du pilote et toutes les commandes dans la position de l’observateur, son argument étant une mauvaise visibilité depuis le siège de pilote régulier. La position initiale du pilote ayant été modifiée,  l’avion a été équipé d’un projecteur de nuit.

 

SOPWITH  « Triplane »

Cet appareil était développé à partir du Sopwith Pup et, dans le but d’améliorer ses aptitudes et sa maniabilité, on lui rajouta une troisième aile. Le prototype était prêt en mai 1916. Sa mise en service opérationnelle eut lieu en novembre 1916, mais il fut remplacé par le Sopwith Camel plus performant après seulement un an de service. Au total 152 exemplaires de cet appareil furent construits. Il était certes maniable, mais il était handicapé par un armement trop faible et des performances en vol insuffisantes. Les Allemands reprirent l’idée d’un avion triplan et développèrent le Fokker Dr.I qui connut une carrière plus brillante.

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Maquette réalisée par Philippe FOULON

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SOPWITH  5F-1 « Dolphin »

Le Dolphin entra en service au début de 1918 et se révéla être un excellent chasseur. Il resta brièvement en service après la guerre. Le Dolphin devint opérationnel avec les Squadron 19 et 78 en , suivis des Squadrons 87 et 23 en mars. Les débuts du nouveau chasseur furent marqués par des incidents, plusieurs pilotes belges et britanniques les ayant attaqués après les avoir confondus avec des appareils allemands. e moteur HS-8 lui conférait d’excellentes performances à haute altitude. Pour cette raison, le Dolphin était souvent employé pour intercepter les Rumpler C.VII de reconnaissance allemands, qui opéraient régulièrement à plus de 20 000 pieds.

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Sopwith 5F.1 Dolphin de Francis Warrington Gillet, as Américain aux 20 victoires obtenues avec le N° 79 Squadron,

Maquette PEGASUS au 1/72 réalisée par Jérôme SEGRESTAA

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SOPWITH  7F-1 « Snipe »

Dès le mois de mars 1918, un premier exemplaire fut envoyé pour être testé en France, dans la région de Saint-Omer. Les remarques relatives au poids et au manque de répondant de la dérive furent dûment notées mais il était désormais trop tard pour changer les choses. A la fin du mois d’août, le No. 43 Squadron perçut quinze appareils qu’il engagea sur le front fin septembre. En octobre, ce fut au tour du No. 4 Squadron d’être rééquipé : cette unité avait pour particularité de dépendre de l’Australian Flying Corps. Un troisième escadron devait être converti en novembre 1918 mais l’armistice du 11 empêcha le No. 203 Squadron d’utiliser ses avions.

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Avion de William Barker du N° 201 Squadron, as Canadien aux 50 Victoires essentiellement obtenues sur le front Italien.

Maquette au 1/72 réalisée par Jérôme SEGRESTAA

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